Mondialement connu, le reliquaire du Saint-Sang (conçu pour recevoir la relique envoyée par Godefroy de Bouillon à sa mère -Sainte Ide- vers 1101) aurait été offert en 1308 par le Roi Philippe le Bel à l'occasion du mariage de sa fille avec le Roi Edouard II d'Angleterre ; mariage célébré dans la cathédrale de Boulogne-sur-mer.
Le 14 janvier 1791, le reliquaire - avec les 2 anges qui le supportent - fait partie de l'inventaire du mobilier. Mais le 5 novembre 1792, seuls les 2 anges apparaissent dans la mention du reliquaire. Jean Ballin, vicaire-chantre l'a dérobé au vandalisme : il passe successivement entre les mains de Louis Marmain, Marie-Françoise de Soulier d'Imbrethun et Marie Noël qui l'emporte à Bournonville puis à Bourthes.
Il restera en possession de Marie Noël jusqu'en 1836. L'abbé Dissaux, alors curé de la paroisse Saint Nicolas de Boulogne, la décide de s'en séparer. Il le reçoit des prêtres Louis Caboche et Louis Cousin, curés de Bourthes et d'Herly.
Monseigneur Leuilleux, prêtre de la paroisse Saint François de sales, soumet l'examen de la relique à l'appréciation de l'autorité religieuse. Le 10 septembre 1858, monseigneur Parisi reconnait que l'on se trouve bien devant la relique du précieux sang vénérée avant la révolution. On peut donc lui rendre les mêmes honneurs.
Ce reliquaire - sans relique - fait partie du trésor de la Basilique Notre-Dame de Boulogne sur mer.
La loi de 1905 remet le reliquaire et sa relique entre les mains de l'état. C'est alors que le chanoine Jean Pillons, prêtre de la paroisse Saint-François de Sales, décide la création d'un nouveau reliquaire devant contenir la précieuse relique.
Monseigneur Lobbedey, évêque d'Arras, certifie le 12 janvier 1912, l'insertion de la relique dans le nouveau reliquaire.
Ce reliquaire en 2 parties : l'une contenant la relique avec une poignée permettant de la présenter à la vénération des fidèles, cette partie s'emboitant dans une seconde décorée d'émaux.
Un christ en croix entre 2 anges, une Piéta, le Christ au jardin des oliviers, la Dérision du Christ... autant de scènes ornent les émaux de Limoges.
Exécuté en 1911, il est dù à l'orfèvre parisien Poussielgue-Russant.
En 1924, Jean Pillons est toujours prêtre de la paroisse. Le reliquaire a été embelli : enchâssé dans un cercle orné de pierres précieuses, il apparait ainsi dans l' "Echo du Saint-Sang" de janvier 1925.
La relique du Saint-Sang et son reliquaire sont présentés à la vénération des pèlerins le vendredi Saint, et lors de la grande procession de Boulogne-sur-mer.
Notre-Dame du Saint-Sang, bas relief en chêne, exécuté au début du 17ème siècle, est l'oeuvre en bois la plus ancienne du boulonnais. Elle était autrefois vénérée dans la chapelle du Saint-Sang.
La tradition veut qu'après avoir été enlevée puis promenée en l'outrageant dans les rues de Boulogne, jetée à la mer lors de la révolution, la statuette a remonté le cours de la Liane et s'est échouée sur le rivage près de sa chapelle. Elle a été recueillie par un pieu ouvrier d'Ostrohove du nom de Claude Fauquembergue - dit "Marant" - qui l'a mise à l'abri. Elle réintégra la paroisse Saint-François de Sales en 1858.
Actuellement, elle est exposée dans le trésor de la Basilique Notre-Dame de Boulogne. Il est présenté dans la chapelle une copie en plâtre, sculptée par C.Laurent au 19ème, copie qui avait été placée en 1939 au dessus de l'autel saint benoit labre dans la Basilique Notre-Dame de Boulogne.